Marie-Françoise Baslez

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Titles By Marie-Françoise Baslez
Pour cerner au plus près la figure de Jésus en interrogeant l'histoire et les Evangiles, voici une enquête en forme de dictionnaire menée par une historienne spécialiste du christianisme des premiers âges
L'historienne spécialiste du christianisme des premiers siècles Marie-Françoise Baslez interroge les évangiles pour en extraire ce qui peut s'y trouver de plus historique. Son dictionnaire est divisé en trois parties – la naissance et la famille, la vie publique, la mort et l'après mort. Chaque entrée, d'Annonces angéliques à Zélotes, place les événements et les personnes dans le contexte des réalités et des traditions de l'époque, de l'histoire juive et du monde gréco-romain. Le résultat est un livre multiple, à la fois récit, recherche et guide, conçu pour répondre aux questions que se posent chrétiens et non chrétiens sur les origines d'un fait religieux particulièrement prégnant.
Les persécutions ne résultent pas d'un choc de civilisations, créé par l'introduction de monothéismes exclusifs, juif et chrétien, dans le système religieux, polythéiste et politique, de la cité et des empires antiques. D'abord, on ne persécute pas une doctrine, ni une idéologie, mais des personnes dans une situation donnée. Socrate est mis à mort, mais son école de pensée subsiste et se développe. Les Églises sont décapitées à plusieurs reprises, plutôt que le christianisme n'est réellement éradiqué. En effet, la cité ne se définit pas comme une communauté de croyance, ni même d'opinion, mais comme une communauté de participation, où tout se joue dans l'apparaître et la pratique collective publique, même sur le plan religieux. On persécute donc le professeur plus que l'idéologue, celui qui se met à part ou qui est absent des grandes cérémonies plutôt que l'autre dans sa différence essentielle. Les Juifs et les chrétiens constituent bien, quant à eux, une communauté de croyance, fondée sur une Écriture révélée, mais les pouvoirs publics n'ont pas su ou pas voulu pendant longtemps le prendre en compte, en traitant ces groupes religieux selon le droit commun, celui des personnes et celui des associations, et en s'efforçant de réduire leurs croyances au plus large commun dénominateur.
M.-F. B.
Rapportant les débats, affrontements et ruptures qui agitaient les chrétientés locales, les correspondances épiscopales, souvent peu connues et en partie inédites, donnent accès à un monde complexe et foisonnant en posant les fondations d’un gigantesque édifice, l’Église catholique.
Après Saint Paul (Fayard, 1991, 2013), Les persécutions dans l’Antiquité, victimes, héros, martyrs (Fayard, 2007, prix Chateaubriand) et Comment notre monde est devenu chrétien (Points-histoire, 2011), Marie-Françoise Baslez, historienne des religions, professeur émérite à l’université de Paris Sorbonne, publie Les premiers bâtisseurs de l’Église, qui vient enrichir une synthèse sur l’histoire des premières communautés chrétiennes et du christianisme primitif.
Le concept de théocratie appartient à ce qu'on appelle, de manière plus générale, le théologico-politique. La théocratie est le thème, par excellence, du discours théologique visant à légitimer le pouvoir politique. C'est une figure et un fondement idéologique du discours théologico-politique. L'emploi de ce terme en histoire ancienne ne va pas de soi, contrairement à l'usage qu'en font les médiévistes. Il paraît pourtant justifié à plusieurs titres. Tout d'abord, parce que la théocratie médiévale repose sur des legs de l'Antiquité, notamment l'affirmation de Paul qu'« il n'y a d'autorité que par Dieu » (Rm 13,1). Mais surtout, parce que c'est un historien antique, Flavius Josèphe, qui forgea ce terme et l'utilisa pour la première fois (Contre Apion 2, 165). Il entendait ainsi expliquer à ses lecteurs que les monarques juifs s'appuyaient sur la religion et la légitimité qu'elle était censée offrir au détenteur du pouvoir, en vertu d'une sorte de droit divin de la monarchie. Ainsi, monothéisme et théocratie sont étroitement liés : la croyance en un dieu unique et éternel renforce l'idée théocratique. Mais la théocratie n'est-elle propre qu'aux monothéismes juif et chrétien ? Le terme forgé par Flavius Josèphe ne pourrait-il aussi s'appliquer aux régimes politiques de peuples polythéistes ? Cet ouvrage se propose d'étudier en diachronie l'émergence de la notion de théocratie dans l'Orient ancien et hellénistique, puis dans l'empire romain, avec des ouvertures dans la très longue durée pour en rechercher les origines dans les modèles mésopotamiens les plus anciens et en évaluer l'héritage dans la chrétienté médiévale.
L'expérience crée la loi et dans sa volonté de devenir le « citoyen du monde », le Grec tente de résoudre tout problème de relation entre les hommes. L'ouvrage met au clair les différentes notions en jeu, tout en proposant une plongée dans la vie quotidienne.
Siècle charnière dans lhistoire des religions, le IVe siècle voit le christianisme passer de religion minoritaire et persécutée à religion tolérée et tolérante, puis officielle et parfois répressive. À partir de Constantin Ier, en effet, des persécutions ont été exercées à la fois contre des chrétiens hérétiques, les païens et les juifs considérés comme des ennemis de lintérieur. Ces répressions nous interrogent encore aujourdhui.
Quand une religion est établie en position dominante, avec la possibilité dutiliser le bras séculier dans une confusion du religieux et du politique, devient-elle nécessairement intolérante et répressive ? Plusieurs religions et, notamment, plusieurs monothéismes peuvent-ils coexister ? Un monothéisme, par définition exclusif, est-il intrinsèquement intransigeant, voire fanatique ?
Dans le champ très actuel de lhistoire des représentations, on a beaucoup écrit sur la persécution en se fondant principalement sur les sources apologétiques. Cet ouvrage collectif sattache, au contraire, à analyser dans leur contexte toutes les sources disponibles, archéologiques aussi bien que littéraires et juridiques, chrétiennes aussi bien que juives ou « païennes ». Ainsi ces études de cas invitent-elles à réfléchir sur la notion même de persécution, en confrontant la loi à son application, lidéologie aux actes, en faisant la part dun discours convenu tant sur les victimes que sur les destructions.
Lire en historien les auteurs grecs. Les poètes de l'époque archaïque. Origines et fondements de hellénisme. Le théâtre dans l'Athènes démocratique. Historiens et ethnographes de l'époque classique : du présent au passé, des Grecs aux barbares. Les orateurs athéniens du IVe siècle : histoire politique, histoire des moeurs, histoire du moi. Les philosophes et la société des intellectuels. Histoire politique et histoire culturelle. Littérature documentaire et technique au IVe siècle. Historiens et géographes des IIe et Ier siècles : l'inventaire du monde hellénistique. Littératures de contact. Littératures biblique et juive en langue grecque. La société des lettrés aux Ier et IIe siècles : poésie, propos de table, encyclopédies, romans. Biographes, historiens, périégètes : des passeurs de culture. Littérature et religions. Hellénisme et christianisme en perspectives.